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- Lutte ouvrière n°2952
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Dans les entreprises
Challancin – Cholet : “On n’est pas des esclaves !”
Depuis mardi 18 février, la vingtaine de salariés employés par l’entreprise de nettoyage Challancin de la zone industrielle du Cormier à Cholet, dans le Maine-et-Loire, sont en grève.
Versement des salaires en retard, heures supplémentaires et heures de nuit non payées, licenciements abusifs, non défraiement des frais de déplacement : les raisons du mécontentement sont nombreuses. Mais, plutôt que d’affronter la colère des travailleurs, la direction a décidé dès le mercredi de fermer les locaux… et de se mettre aux abonnés absents. Les salariés de Cholet sont rattachés à la direction régionale du groupe, basée à Saint-Herblain, dans l’agglomération de Nantes, qui fait donc la sourde oreille.
L’entreprise Challancin, qui a racheté il y a un an la société Arenis dont dépendaient les agents de nettoyage de Cholet, est coutumière de ces méthodes de patron voyou. Depuis qu’ils sont entrés en lutte, les travailleurs de Challancin-Cholet ont eu écho d’entourloupes semblables dans bien des agences du pays, de la région parisienne à la métropole lyonnaise. Il est manifeste que, dans sa recherche de profit, la direction du groupe est prête à tout, en particulier à profiter du fait que nombre de ses employés sont étrangers et maîtrisent mal la langue française ou connaissent peu leurs droits.
Mais là, ces exploiteurs sont tombés sur un os. Comme l’ont dit certains des agents en grève : « On n’est pas des esclaves ! » Et ils sont déterminés à poursuivre leur combat aussi longtemps que nécessaire.