Capécure – Boulogne-sur-Mer : tout est bon dans le poisson... pour sefaire du profit31/07/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/08/une_2922-c.jpg.445x577_q85_box-3%2C0%2C1268%2C1641_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Capécure – Boulogne-sur-Mer : tout est bon dans le poisson... pour sefaire du profit

La zone industrielle de Capécure de Boulogne-sur-Mer regroupe des milliers de travailleurs dans de nombreuses entreprises, en lien directement ou indirectement avec la transformation du poisson. Encore plus que du poisson, ce sont des millions de profits qui y sont produits chaque année.

Sur la zone, les discours des patrons et des directeurs sont tous les mêmes : « Il n’y a pas d’argent pour augmenter les salaires ». Mais ils pleurent la bouche pleine, car de nombreuses entreprises appartiennent à des grands groupes qui affichent des bénéfices et une « bonne santé » capitaliste.

Par exemple, Capitaine Houat appartient à la branche agroalimentaire du groupe Intermarché-les Mousquetaires. Ce même groupe qui vient de racheter des super et hypermarchés Casino. Findus, après avoir appartenu à Nestlé, est désormais détenu par des fonds de pension américains. Mowi, lui, est un groupe international de 11 500 travailleurs, spécialisé dans le saumon : élevage et préparation. Avec ses 20 % de parts du marché mondial, il a affiché pour la deuxième année consécutive un bénéfice d’un milliard de dollars. Delanchy, avec 3 500 salariés dans le monde, vient d’acquérir une plate-forme logistique en Norvège. Enfin, C&D Foods, groupe avec sept autres usines en Europe, est spécialisé dans l’alimentation animale.

Devant ces grands patrons, comme d’ailleurs de plus petits, la mairie et toutes les collectivités sont à plat ventre pour répondre au moindre de leur désir : qu’il s’agisse de construire des routes, de rénover des bâtiments ou de donner des subventions diverses et variées. La dernière en date est une enveloppe de 6 millions et demi d’euros de la communauté d’agglomération pour construire des ateliers de mareyage.

Les salariés de Capécure travaillent rarement au-dessus de 6°C, avec des horaires qui commencent pour la plupart à trois heures ou quatre heures la nuit. Ces travailleurs sont indispensables pour qu’une partie de la population puisse manger, et sont légitimes à exiger des augmentations de salaires et un contrôle sur tous ces groupes qui concentrent un pouvoir énorme entre leurs mains.

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