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Canada : jusque sous les océans, l’heure est au réarmement
Le 17 septembre, le Canada a envoyé une « demande d’information » aux constructeurs de sous-marins militaires en vue d’en commander jusqu’à douze en remplacement de ses quatre sous-marins actuels, achetés d’occasion à la Royal Navy britannique à la fin des années 1990.
Le ministère de la Défense nationale canadien affirme qu’il aura besoin de ce matériel dès 2035, en particulier dans l’Arctique pour sécuriser les routes maritime ouvertes par le dégel lié au changement climatique. Dans ce monde impérialiste, qui dit nouvelles routes commerciales dit nouvelles forteresses navales pour s’en garantir, sinon l’exclusivité, au moins un certain contrôle.
Emmanuel Macron, commercial de luxe de passage au Canada, ne pouvait pas manquer l’occasion de vanter auprès du Premier ministre canadien Justin Trudeau les mérites de l’industrie de mort française, et en l’occurrence du fabricant national de sous-marins NavalGroup.
Les futures commandes canadiennes s’inscrivent dans le contexte de réarmement général. En ce qui concerne spécifiquement les sous-marins militaires, l’institut GlobalData prévoit une croissance de 50 % du marché pour atteindre 45 milliards d’euros annuels d’ici dix ans. Le journal Les Echos parle d’un « âge d’or » pour les sous-marins.
Que ce soit sur terre, dans les airs ou sous les océans, les armes font déjà les fortunes de certains grands groupes capitalistes et, en même temps, c’est un des visages de la préparation aux boucheries impérialistes de grande ampleur à venir.