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Leur société
Budget : assurer la continuité de l’austérité
Le budget 2025 doit normalement être examiné par l’Assemblée à partir du 1er octobre. Habituellement, il est préparé en juin par le gouvernement, des lettres de cadrage définissant les plafonds de dépenses de chaque ministère sont envoyées mi-juillet.
Avec la dissolution et l’absence de nomination d’un gouvernement par Macron, c’est donc le gouvernement pourtant démissionnaire d’Attal qui vient de s’en charger. Soucieux de plaire à l’électorat le plus antiouvrier, Lemaire, ex-ministre des Finances, a dégainé le premier en préconisant un budget d’austérité : des économies de cinq milliards d’euros directement sur le dos des plus pauvres. Il a proposé ni plus ni moins que le gel de toutes les pensions de retraite de l’État et des prestations sociales comme les APL et l’allocation adulte handicapé, alors que les prix n’ont cessé d’augmenter. Attal, lui, n’a pas jugé utile de reprendre actuellement cette mesure provocante, mais il a proposé un budget égal à celui de l’an dernier, ce qui signifie aussi des dépenses de l’État qui baissent en valeur réelle en ne suivant pas la hausse des prix. Le prochain gouvernement pourra choisir l’une de ces propositions ou tout autre dispositif équivalent. Les ministres, mêmes déchus, continuent d’assurer le spectacle pendant que le transfert de richesse des travailleurs vers les possédants bat son plein.
Car derrière cette bouffonnerie, il y a ceux qui s’engraissent sur le budget : banquiers et fonds d’investissement sur le marché juteux de la dette, industriels de l’armement assurés des commandes inscrites dans la loi de programmation militaire et l’ensemble de la bourgeoisie qui touche cadeaux fiscaux et subventions sous les prétextes les plus variés. C’est ce qu’on appelle la « continuité de l’État ».