Le mouvement est suivi par 70 ouvriers sur la centaine que compte l’usine. Ils se battent pour leurs salaires qui ne sont supérieurs au smic que du fait des primes d’équipe et de l’ancienneté et ils réclament notamment 150 euros pour tous et un 13^e mois.

En face, la direction propose une augmentation de 3,7 % mais conditionnée à l’absentéisme et aux sanctions disciplinaires, ce qui reviendrait à exclure la plupart des ouvriers vu les conditions de travail très difficiles. De plus, elle intègre dans ses 3,7 % la revalorisation de la prime d’équipe prévue dans la nouvelle convention collective de la métallurgie, qui est donc obligatoire mais qu’elle n’a même pas versée depuis le 1^er janvier.

Après une semaine de grève, les stocks étaient au plus bas et la direction a multiplié les pressions sur les intérimaires et les travailleurs détachés pour essayer de leur faire augmenter les cadences afin de fournir les clients.

C’est pourquoi, après cinq jours de grève, elle a tenté de faire cesser la grève en proposant 100 euros brut et pas de 13^e mois alors que l’entreprise est largement bénéficiaire.

Les ouvriers ont le moral et chaque jour la grève est reconduite en assemblée générale. Des collectes de soutien sont organisées sur les ronds-points proches de l’usine et la sympathie rencontrée permet d’alimenter la caisse de grève de plusieurs centaines d’euros. Ils ont bien l’intention de continuer et de changer ainsi le rapport de force.