Il indique qu’ils auraient dû percevoir, comme tous les agents des HCL, une prime de 900 euros brut au mois de novembre dernier.

Quand ils sont allés demander des comptes au directeur, pris de court, celui-ci s’est emmêlé les pinceaux. Il a tenté de se justifier en disant que la blanchisserie avait un statut indépendant des HCL. Pour les 110 travailleurs concernés, il n’était pas question de s’asseoir sur ces 900 euros, alors que le coût de la vie augmente et que la direction leur a imposé des changements d’horaires pour faire des économies d’électricité.

Le mépris affiché de la direction et son désarroi d’avoir été pris la main dans le sac ont fait monter la colère des ouvriers. Certains avaient en tête la grève victorieuse qu’ils ont menée il y a quelques années pour imposer l’embauche de contractuels. Les travailleurs se sont imposés au rendez-vous que s’étaient fixé les représentants syndicaux et le directeur. Ils voulaient mettre la pression pour exiger le versement sans délai de cette prime et entendre eux-mêmes ce qui se dirait. Le directeur a senti la détermination et a finalement annoncé que la prime serait versée le mois suivant.

Si la prime a bien été versée sur la paye de juin, la direction a quand même voulu rappeler qu’elle régnait en maître : elle ne l’a pas octroyée à trois salariés, sous prétexte qu’ils avaient eu des temps d’absence. En tout cas, si la direction n’a pas apprécié que les ouvriers mettent la main sur une partie de ses comptes, elle a dû verser cette prime face aux travailleurs mobilisés et déterminés. Un exemple de contrôle ouvrier qu’il va falloir réitérer.