Besançon : des moyens pour la protection de l’enfance !26/11/20252025Journal/medias/journalarticle/images/2025/11/P6-2_Besan%C3%A7on-1_le_19_novembre_C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C75%2C800%2C525_crop_detail.jpg

Leur société

Besançon : des moyens pour la protection de l’enfance !

Le 19 novembre, une cinquantaine de personnes se sont rassemblées à Besançon à l’occasion de la journée internationale des droits de l’enfant.

Illustration - des moyens pour la protection de l’enfance !

Ce rassemblement, appelé à la fois par SolMiRé (Solidarité migrants réfugiés), le Comité de lutte du secteur social et les syndicats CGT et SUD du Social et du Médico-Social, visait à dénoncer la situation catastrophique de la protection de l’enfance, et des jeunes mineurs isolés ayant fui les guerres et la misère et risqué leur vie pour rejoindre l’Europe.

Dans le Doubs, le département refuse de reconnaître qu’il s’agit de mineurs. Ainsi, de nombreux jeunes réfugiés sont jetés à la rue après une évaluation expéditive. En plus, ces rapports d’évaluation ne sont remis que des semaines plus tard, empêchant ainsi tout recours.

Aux discriminations à l’encontre des enfants migrants s’ajoute la dégradation du dispositif de la protection de l’enfance, qui subit les politiques d’austérité et les restrictions budgétaires. Au niveau national, on comptait à la rentrée 2025 plus de 6 000 enfants en danger, en attente de placement faute de places en foyer, et près de 3 000 mineurs sans abri. Plus de 70 % des juges pour enfants disent avoir déjà renoncé à prendre des décisions, faute de solutions.

Rien que dans le Doubs, on compte 51 mesures en attente au Service d’investigation éducative, et entre 60 et 70 mesures en attente pour l’Action éducative en milieu ouvert. En mars 2025, le département a baissé d’un tiers le budget de la prévention spécialisée avec pour conséquences la suppression de 12 postes éducatifs. Depuis, des quartiers populaires se retrouvent ainsi sans moyens de prévention auprès des jeunes. Faute de financement, en juillet, le seul service d’insertion spécifique pour des jeunes majeurs du département a été fermé.

Si ces restrictions budgétaires touchent en premier lieu les enfants, elles touchent bien entendu aussi le personnel de la protection de l’enfance. En 2024, on estimait à 40 % le nombre de postes vacants dans ce secteur. Mais comment s’en étonner, alors que le manque de moyens dégrade les conditions de travail et remet en cause le sens même de l’accompagnement ? Suite à des décennies sans réelles augmentations, bien des éducateurs, surveillants de nuit, maîtresses de maison et autres salariés se retrouvent avec des salaires de base inférieurs au smic.

Et pourtant, loin de chercher à améliorer les conditions de travail, l’employeur refuse toute augmentation de salaire et tente d’imposer une baisse du nombre de jours de congé. De son côté, dès le mois de septembre, Lecornu a dénoncé les 183 euros net obtenus de haute lutte lors du Ségur de la Santé, comme une des causes des déficits publics !

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