Présentée comme une manière de se constituer une retraite complémentaire, cette augmentation du versement sur leur chiffre d’affaires ne s’arrêtera pas là : elle se chiffrera au total à 5 % en 2026.

Cette brusque coupe dans leurs revenus est une pilule de plus à avaler pour environ un tiers de ceux, traducteurs, formateurs, consultants, moniteurs de ski etc., qui n’ont d’autre choix que de s’affilier à ce statut d’autoentrepreneur libéral.

Plus de deux millions de travailleurs constituant 56 % des travailleurs indépendants, dont beaucoup dans le bâtiment ou la livraison, sont d’une façon ou d’une autre fragilisés par ce statut. Des patrons, grands ou non, l’utilisent pour se décharger sur ces travailleurs des cotisations qu’ils seraient tenus de verser. Ils leur laissent la charge administrative et ce n’est pas nouveau, depuis l’invention du statut en 2009 par Nicolas Sarkozy.

Ces travailleurs, comme leurs camarades salariés, doivent défendre pied à pied leur pouvoir d’achat, et cela non plus n’est pas nouveau.