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- Lutte ouvrière n°2932
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Leur société
Attal-Darmanin : prêts pour en rajouter
Drôle d’attelage que cet ancien du PS, Gabriel Attal, et cet ancien LR, Gérald Darmanin, devenus macronistes et complices pour lancer des pistes de futures attaques antiouvrières, comme si celles du Premier ministre en titre ne suffisaient pas !
Eh non, elles ne leur suffisent pas, ou plutôt le saupoudrage de hausses d’impôts pour les plus riches ne leur plaît pas. Il ferait beau voir, pour ces petits messieurs en costard-cravate, qu’on rabote ne serait-ce qu’en paroles les profits des profiteurs. Il faut, au contraire, faire porter l’attaque contre les travailleurs, en activité ou au chômage.
Ce que Attal a appelé sur TF1 « charger la barque sur les impôts », doit être écarté, selon son comparse Darmanin, pour laisser place aux réformes déjà ficelées sous le gouvernement précédent. Ainsi la réforme de l’assurance chômage, qui entraînerait une baisse des indemnités, « inciterait à travailler davantage », et rapporterait 3,5 milliards d’euros d’économies.
Les deux anciens ministres ressortent la rengaine de la hausse du temps de travail. Selon eux et leurs inspirateurs patronaux, depuis les 35 heures, il y a près de vingt-cinq ans, les salariés ne travailleraient pas assez dans ce pays. Alors, Attal et Darmanin rêvent de permettre davantage d’exploitation. Pour les travailleurs de l’État comme pour les autres, il faudrait imposer un deuxième jour de carence en cas d’arrêt maladie, ou une deuxième journée dite de solidarité avec les personnes âgées, travaillée mais non rémunérée. Et voilà encore quelques milliards récupérés !
Pas avares de pistes, les compères ajoutent l’augmentation des frais d’inscription des étudiants étrangers, et reprennent le projet de fusion de l’audiovisuel public, qui signifierait la suppression de beaucoup d’emplois dans le secteur, et une information encore mieux centralisée au service du pouvoir des patrons.
En fait ces deux-là sont déjà en campagne pour 2027 et font assaut de promesses de cadeaux à ceux qui les emploieront, les capitalistes.