Assurance maladie : malade des profits09/10/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/10/une_2932-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C7%2C1265%2C1644_crop_detail.jpg

Leur société

Assurance maladie : malade des profits

Le gouvernement envisage une nouvelle baisse du taux de remboursement de la Sécurité sociale pour les consultations médicales.

Ce taux passerait de 70 % à 60 %, le reste serait pris en charge par les mutuelles. Il pourrait ainsi voler un milliard d’euros aux classes populaires. Cela concerne bien sûr les trois millions de travailleurs pauvres qui n’ont pas les moyens d’avoir une mutuelle, mais aussi tous les autres, puisque ces mêmes mutuelles ont déjà annoncé qu’elles augmenteraient en conséquence les cotisations de leurs adhérents.

Pour justifier ces attaques frontales, le gouvernement utilise le prétexte du déficit croissant de la Caisse d’assurance-maladie, estimé à 11,4 milliards d’euros pour 2024. Bien sûr, pour lui, le déficit de la Sécurité sociale n’est jamais dû aux groupes capitalistes de la santé qui, comme Sanofi, pillent les caisses de la Sécurité sociale en vendant les médicaments à des prix exorbitants.

Le gouvernement a aussi évoqué le moindre remboursement de certains arrêts maladie et le passage du nombre de jours de carence de trois à sept. Et pour préparer cette attaque, il peut comme d’habitude compter sur les médias qui relaient une campagne contre les travailleurs accusés de prendre trop de médicaments, d’aller trop souvent chez le médecin, voire carrément d’être des fainéants qui ne veulent pas aller travailler. Les mêmes médias ne dénoncent jamais le patronat qui aggrave tellement les cadences et les conditions de travail que nombre de travailleurs sont usés dès l’âge de 30 ans. Et ils taisent également le fait que, si ce sont les travailleurs les plus âgés qui sont le plus souvent malades, c’est aussi un résultat des reculs successifs de l’âge de départ à la retraite. Ils ne parlent pas non plus des patrons qui ne paient pas leurs cotisations sociales et du blocage des salaires qui diminue d’autant les recettes de la Sécurité sociale, etc.

Le déficit de la Caisse d’assurance maladie est totalement de la responsabilité du grand patronat.

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