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Leur société
Assurance-chômage : une dette instrumentalisée
L’Unedic, organisme paritaire qui gère l’assurance-chômage, annonce des excédents moindres que prévu en 2025, ouvrant la voie aux déclarations alarmistes sur sa dette.
La situation financière de cet organisme dépend du niveau du chômage, et les 49 000 travailleurs supplémentaires réduits au chômage d’ici à la fin 2025, d’après ses estimations, devraient mécaniquement augmenter les dépenses et réduire les recettes de l’assurance-chômage. C’est dire si le patronat, qui licencie à tour de bras, est le principal responsable de la dette de l’Unedic. D’ailleurs, celle-ci, estimée à 59,3 milliards d’euros, a été en grande partie fabriquée pendant le Covid, quand les travailleurs mis au chômage étaient indemnisés par l’Unedic plutôt que par le patronat qui a ainsi pu garantir ses bénéfices sans avoir à payer les salaires.
Les recettes de l’Unedic sont également grevées par le détournement que l’État orchestre au plus grand profit des entreprises par le biais des exonérations de cotisations sociales. Le total cumulé atteint plus de 12 milliards d’euros cette année, alourdissant d’autant la dette de l’Unedic. C’est pourtant aux travailleurs que l’on va demander de la payer d’une façon ou d’une autre.