Assemblée nationale : le PS, parti “responsable”29/01/20252025Journal/medias/journalnumero/images/2025/01/une_2948-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C7%2C1262%2C1644_crop_detail.jpg

Leur société

Assemblée nationale : le PS, parti “responsable”

Le 23 janvier, le Parti socialiste a enchaîné les propositions de loi à deux sous votées grâce aux députés macronistes.

En échange, les députés PS ont négocié leur abstention sur la motion de censure contre Bayrou et, en perspective, celle sur le vote du budget.

Le PS a pu crâner ce jour-là après l’adoption de cinq propositions de loi, pour le moins consensuelles, par l’Assemblée nationale. Car qui s’opposerait, en soi, à la protection des enfants dans les crèches privées, après les récents scandales de maltraitance ? Quatre autres propositions ont été adoptées : pour lutter contre la vie chère dans les Outre-mer ; contre les pannes d’ascenseurs ; pour un repas à un euro pour les étudiants ; et pour un nombre minimal de soignants par patient hospitalisé.

Quoi qu’il en soit de l’avenir de ces propositions de loi, elles ne coûtent pas grand-chose en l’état. Sans le financement de plusieurs dizaines de milliers d’embauches à l’hôpital, l’inscription dans la loi d’un ratio de soignants par patient restera au mieux un vœu pieux. Les politiciens n’en sont pas avares, comme le montre la loi sur « le droit au logement opposable » (DALO) qui existe depuis 2007 tandis que le nombre de personnes mal logées ou à la rue ne fait qu’augmenter. D’ailleurs, il existe déjà un ratio de soignants par patient en obstétrique ou en néonatologie, sans effet sur l’engorgement de ces services hospitaliers.

En échange de mesures destinées à rester lettre morte en l’absence de moyens, le PS monnaye son éventuelle abstention sur le budget 2025. Celui-ci prévoit très concrètement 30 milliards d’euros d’économies aux dépens de la population, avec par exemple 200 millions d’euros en moins pour la réduction du loyer de solidarité (RLS) dans les logements HLM.

Avec ses quelques mesures symboliques, le Parti socialiste veut se montrer un parti « responsable ». Cela le prépare à être l’accompagnateur des attaques antiouvrières.

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