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- Lutte ouvrière n°2948
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Dans les entreprises
Arkema – Jarrie : qui sème la misère récolte la colère !
Faisant suite à l’annonce de la fermeture de Vencorex, à Pont-de- Claix, usine chimique centrale pour l’approvisionnement en sel et dérivés des usines de Jarrie, situées à quelques kilomètres, la direction d’Arkema vient d’annoncer la fermeture du secteur sud de son usine, soit 154 licenciements sur 344 emplois.
Ces licenciements viennent s’ajouter aux plus de 400 de Vencorex, sans compter l’impact chez les sous-traitants. C’est une catastrophe pour le sud grenoblois.
Chez Arkema, les travailleurs ont installé début décembre un piquet devant l’usine, bien décidés à ne pas se laisser licencier sans broncher. Ils s’y relaient nuit et jour. Depuis le 13 janvier, ils ont même durci leur mouvement en bloquant toutes les entrées et sorties. Par conséquent, l’usine voisine de Framatome, qui avec 340 salariés produit des éponges de zirconium pour les centrales nucléaires et s’approvisionne en chlore auprès d’Arkema, risque d’être bientôt en chômage partiel. L’usine RSA, avec 86 salariés sur le même site, est déjà à 70 % en chômage partiel car elle dépend de l’hydrogène fourni par Arkema pour la production d’alumines utilisées dans la bijouterie et l’aéronautique.
Jeudi 23 janvier, la direction parisienne est descendue sur le site pour justifier son projet mais rien n’était clair, ni sur les raisons concrètes de son plan de licenciements, ni sur la pérennité des emplois restants dans le secteur nord de l’usine. En colère, les travailleurs ont envahi le bureau. Courageux mais pas téméraires, les directeurs ont été évacués à la hâte par leur service de protection dans une camionnette… et les discussions se sont arrêtées là !
La fermeture de Vencorex a non seulement déclenché des licenciements en chaîne, chez Arkema d’abord puis chez tous les sous- traitants et commerces locaux, mais aussi créé l’angoisse dans les autres usines environnantes qui dépendent de la chimie du sel. Face à la rapacité de ces capitalistes, les travailleurs de ces entreprises qui licencient ou qui vont le faire sont tous concernés, à commencer par ceux de la région : Vencorex, Photowatt, Valeo. Il y a de quoi voir rouge et il faut agir tous ensemble pour faire plier ces grands groupes !
Mercredi 29 janvier, de nombreux travailleurs devaient manifester à Paris devant la direction Arkema lors du comité social et économique central.