Aide médicale d’État : des torrents de mensonges02/10/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/10/une_2931-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C7%2C1265%2C1644_crop_detail.jpg

Leur société

Aide médicale d’État : des torrents de mensonges

Il ne se passe plus un jour sans une sortie médiatique fracassante du ministre de l’Intérieur Retailleau. Le 23 septembre, il a repris la vieille rengaine de la droite et du RN contre l’aide médicale d’État (AME), dont Barnier avait déjà demandé la suppression en 2021, durant la primaire LR.

L’AME permet de prendre en charge les frais médicaux, hospitaliers et pharmaceutiques des étrangers en situation irrégulière résidant en France depuis plus de trois mois et disposant de revenus inférieurs à 810 euros par mois. Le coût de ce dispositif se monte à un milliard d’euros, soit 0,5 % des dépenses de santé. Sa suppression ne générerait même pas d’économies budgétaires. Limiter l’AME uniquement aux cas « d’urgence » est non seulement inhumain mais absurde. Cela signifierait des consultations plus tardives nécessitant des soins plus lourds et plus coûteux… et contraindrait des malades qui auraient pu se rendre chez le médecin à s’adresser aux urgences et aux structures hospitalières déjà complètement saturées. Supprimer l’AME augmenterait de plus le risque d’épidémie pour toute la population, en réduisant les vaccinations et en retardant les traitements.

Le démagogue Retailleau prétend que des migrants viendraient uniquement pour profiter de la protection sociale en France, mais c’est un mensonge ! La moitié seulement des personnes qui auraient droit à l’AME y ont effectivement recours. Une grande part du fonctionnement du système hospitalier, en revanche, fonctionne grâce à la compétence et au dévouement de travailleurs étrangers ou issus de l’immigration, y compris le corps médical. Cela, évidemment, il ne faut pas compter sur Retailleau ou ses acolytes pour le rappeler.

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