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- Lutte ouvrière n°2944
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Dans les entreprises
ACNA – Aéroport de Roissy : les grévistes tiennent à leurs revendications
Durant la semaine de Noël, les travailleurs d’ACNA, une entreprise sous-traitante d’un millier de salariés qui assurent entre autres le ménage des avions, ont continué leur mouvement entamé le 12 décembre.
Ils protestent contre l’aggravation de leurs conditions de travail et l’attitude de leur direction. En 2018, celle-ci avait pris prétexte de difficultés supposées pour imposer une aggravation de la charge de travail. Puis en 2021 un « accord de compétitivité » très défavorable a introduit la polyvalence à outrance et rajouté des tâches. La tentative d’aggraver encore ces reculs a provoqué la grève.
Face à ce mouvement d’une grosse minorité de salariés déterminés, la direction a d’abord essayé d’intimider le personnel, contestant les préavis de grève, convoquant des dizaines de grévistes à des entretiens, les menaçant de sanctions pouvant aller jusqu’aux licenciements. Mais ceux-ci n’ont pas reculé, encouragés par l’attitude des autres salariés, et renforcés par la manifestation de soutien organisée lundi 23 décembre par des syndicats et des militants syndicaux et politiques.
À l’approche de la fin d’année, la direction a commencé à bouger. Elle n’a pu continuer longtemps à prétendre que ces débrayages nombreux de deux heures par équipe ne la gênaient pas.
Elle a reculé sur les sanctions, après avoir essayé de maintenir des menaces. Le travail étant déjà passé de trois avions par équipe à quatre, elle voulait le faire passer à cinq mais elle y renonce aussi. Et alors qu’elle essaye d’imposer un nouveau roulement, les grévistes veulent revenir à ce qu’ils avaient auparavant, un week-end de trois jours toutes les trois semaines afin de pouvoir réellement se reposer et voir la famille.
Le patron a ouvert des négociations, mais il manœuvre et n’a pas encore cédé sur ce à quoi tiennent les grévistes. Lundi 30 décembre, la grève continuait.