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Dans les entreprises
ACNA – Aéroport de Roissy : les grévistes tiennent à leurs revendications
Durant la semaine de Noël, les travailleurs d’ACNA, une entreprise sous-traitante d’un millier de salariés qui assurent entre autres le ménage des avions, ont continué leur mouvement entamé le 12 décembre.
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Ils protestent contre l’aggravation de leurs conditions de travail et l’attitude de leur direction. En 2018, celle-ci avait pris prétexte de difficultés supposées pour imposer une aggravation de la charge de travail. Puis en 2021 un « accord de compétitivité » très défavorable a introduit la polyvalence à outrance et rajouté des tâches. La tentative d’aggraver encore ces reculs a provoqué la grève.
Face à ce mouvement d’une grosse minorité de salariés déterminés, la direction a d’abord essayé d’intimider le personnel, contestant les préavis de grève, convoquant des dizaines de grévistes à des entretiens, les menaçant de sanctions pouvant aller jusqu’aux licenciements. Mais ceux-ci n’ont pas reculé, encouragés par l’attitude des autres salariés, et renforcés par la manifestation de soutien organisée lundi 23 décembre par des syndicats et des militants syndicaux et politiques.
À l’approche de la fin d’année, la direction a commencé à bouger. Elle n’a pu continuer longtemps à prétendre que ces débrayages nombreux de deux heures par équipe ne la gênaient pas.
Elle a reculé sur les sanctions, après avoir essayé de maintenir des menaces. Le travail étant déjà passé de trois avions par équipe à quatre, elle voulait le faire passer à cinq mais elle y renonce aussi. Et alors qu’elle essaye d’imposer un nouveau roulement, les grévistes veulent revenir à ce qu’ils avaient auparavant, un week-end de trois jours toutes les trois semaines afin de pouvoir réellement se reposer et voir la famille.
Le patron a ouvert des négociations, mais il manœuvre et n’a pas encore cédé sur ce à quoi tiennent les grévistes. Lundi 30 décembre, la grève continuait.