Gen-Bio – Clermont-Ferrand : colère des travailleurs20/03/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/03/2903.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Gen-Bio – Clermont-Ferrand : colère des travailleurs

Vendredi 15 mars, près d’un tiers des 600 salariés des laboratoires Gen-Bio de Clermont-Ferrand étaient en grève, dans le cadre d’un appel national de l’intersyndicale.

Gen-Bio fait partie d’un des principaux groupes français d’analyses médicales, Inovie, et compte près de 300 salariés dans le Puy-de-Dôme, dont 180 au laboratoire des Gravanches. Ils étaient plus de 80 rassemblés devant l’entreprise, alors même que certains, réquisitionnés par un mail reçu la veille au soir, ne pouvaient pas faire grève. Ces réquisitions décidées par le préfet ont sans doute satisfait le groupe, mais elles ont convaincu un certain nombre d’hésitants à rejoindre la grève !

Les raisons de se mobiliser ne manquent pas car les conditions de travail se dégradent, marquées par le sous-effectif, les salariés poussés à signer des ruptures conventionnelles, les pressions pour effectuer toujours plus de travail. Quant aux salaires, ils ne permettent pas de s’en sortir. Une salariée ayant 25 ou 30 ans d’ancienneté ne gagne même pas 2 000 euros net, avec deux samedis et un dimanche de garde travaillés chaque mois. Les propos du PDG du groupe, entendus dans le magazine Cash-Investigation du 22 février, ont encore fait monter la colère. Celui-ci se vantait en effet d’avoir supprimé 1 000 postes sur 7 000 en 2023. Cette mobilisation était une réponse et une première à Clermont-Ferrand.

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