Les employés étaient entrés en grève le 27 février avec comme revendication principale d’obtenir des tickets restaurant. Au cours de leur deuxième semaine de grève, ils sont passés à des actions plus dures. Ils ont bloqué la cantine pendant plusieurs jours, s’adressant par voie de tract et en paroles aux parents d’élèves, en grande majorité solidaires avec la grève. Vendredi 8 mars, lors de la journée internationale de lutte des femmes, les grévistes ont bloqué l’entrée de la mairie. Les travailleurs communaux des Abymes qui sont en grande majorité des femmes tenaient à montrer une combativité accrue lors de cette journée symbolique.

Pendant toute la grève, le maire a refusé de discuter avec les grévistes mais, dans deux communiqués, il s’est déclaré favorable aux tickets restaurant. Cependant, il voulait attendre le CST (comité social territorial) du 25 mars, puis l’avis de son conseil municipal en avril. C’est en tenant compte, entre autres, de ces déclarations du maire que les grévistes ont décidé de reprendre le travail. Le fait d’être resté à 50 grévistes sur un effectif de 1 300 salariés a aussi joué dans le sens de la suspension de la grève. Et il valait mieux selon eux reprendre le travail tous ensemble et unis que séparément et petit à petit.

Mardi 12 mars, tous ont repris, fiers de leur mouvement et de cette expérience de lutte. Sur le piquet de grève, jour et nuit, les discussions allaient bon train. Les chansons de la grève resteront dans les mémoires et la camaraderie s’est renforcée. Cela comptera pour les luttes à venir.