- Accueil
- Lutte ouvrière n°2901
- Réforme du RSA : une attaque contre tous
Leur société
Réforme du RSA : une attaque contre tous
Vendredi 1er mars, lors d’un déplacement dans les Vosges, le Premier ministre Attal a confirmé que le nombre de départements où l’obtention du RSA sera conditionnée à 15 heures d’activité passera de 18 à 47, avant une généralisation en 2025.
Sous prétexte d’accompagnement vers l’emploi, il a aussi promis de tripler les contrôles contre les chômeurs. Après la diminution du montant des indemnités de chômage et de leur durée, la suppression de l’ASS (allocation spécifique de solidarité), le gouvernement continue donc sa campagne contre les travailleurs privés d’emploi, les présentant comme se complaisant dans le chômage. Cette démagogie mensongère vise à faire oublier que les responsables du chômage, ce sont les patrons qui licencient, suppriment et précarisent les emplois.
Attal met en avant le nombre d’emplois vacants et les employeurs qui n’arriveraient pas à embaucher. Ces chiffres régulièrement cités ne traduisent pas la réalité vécue par ceux qui cherchent du travail, et bien des annonces recensées ne correspondent pas à des emplois vacants. Mais peu importe à Attal et à ceux qui reprennent cette propagande anti-chômeurs, ces représentants du grand patronat cherchent ainsi à diviser les travailleurs pour mieux les attaquer tous. En obligeant les bénéficiaires du RSA à accepter du travail sous-payé, via les 15 heures obligatoires, l’État va faire pression à la baisse sur les salaires de tous.
Nombre de salariés naviguent entre chômage et emplois précaires. Même ceux qui ont un emploi fixe ont toutes les raisons de ne pas se sentir protégés. Dans chaque famille, l’un ou l’autre est passé par la case chômage. C’est aussi pour cela qu’une attaque contre les chômeurs est une attaque contre tous les travailleurs.
La seule politique qui puisse faire avancer les intérêts des travailleurs est d’imposer des embauches massives, en répartissant le travail entre tous, et des salaires qui permettent de vivre correctement. L’argent existe pour cela, du côté des comptes en banque des capitalistes.