Collège Robert-Doisneau Paris 20e : en grève à presque 100 %06/03/20242024Journal/medias/journalarticle/images/2024/03/P6_College_Doisneau_C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C138%2C800%2C588_crop_detail.jpg

Leur société

Collège Robert-Doisneau Paris 20e : en grève à presque 100 %

Illustration - en grève à presque 100 %

Vendredi 1er mars, pratiquement tous les enseignants, surveillants, accompagnants d’élèves en situation de handicap, assistante sociale, infirmière, CPE… de ce collège d’un quartier populaire de Paris se sont mis en grève contre la nomination d’un nouveau chef d’établissement que le rectorat voulait leur imposer.

Début février, ils avaient appris par voie syndicale que leur principal partant en retraite, il serait remplacé par cette personne mutée d’office après avoir fait l’objet d’une enquête administrative ; ils ont alors prévenu le rectorat de Paris qu’il n’était pas question d’accepter de travailler avec quelqu’un dont le comportement vis-à-vis du personnel et des parents d’élèves posait problème. Une assemblée générale très nombreuse avait donné confiance à tous et contribué à entraîner et convaincre les hésitants.

Le 1er mars, seul le nouveau principal et deux ou trois adultes étaient donc présents pour accueillir quelque 300 élèves. Le rectorat n’avait rien prévu… et brillait par son absence. Les grévistes sont arrivés vers 10 h 30, alors que le principal, débordé et incapable de gérer les bousculades, avait appelé la police et s’était réfugié dans son bureau. En moins de dix minutes, les grévistes ont convaincu les élèves de rentrer chez eux avant d’accepter de recevoir dans leur assemblée générale une envoyée du rectorat, bien en peine pour en défendre les décisions. Le soir, une centaine de parents se sont réunis, inquiets des incidents du matin mais en colère contre l’irresponsabilité du rectorat et solidaires des grévistes, eux-mêmes encouragés par leur action du matin.

Dans le week-end, Europe 1 et le JDD ont tenté de faire passer les élèves pour des voyous qui auraient « roué de coups » le nouveau principal. L’emballement médiatique, les mensonges d’une presse raciste, relayés par Valérie Pécresse sur X (ex-Twitter) ont choqué tout le personnel.

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