Enseignants : la grève en Seine-Saint-Denis28/02/20242024Journal/medias/journalarticle/images/2024/02/P11-1_Assemblee_au_Lycee_Paul-Robert-Les_Lilas_C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C45%2C2362%2C1374_crop_detail.jpg

Leur société

Enseignants : la grève en Seine-Saint-Denis

La rentrée scolaire a été fortement perturbée en Seine-Saint-Denis, notamment dans les collèges et lycées du département. Les enseignants protestent contre les réformes voulues par Attal et les mesures budgétaires annoncées ces derniers jours.

Illustration - la grève en Seine-Saint-Denis

Les enseignants s’inquiètent notamment des groupes de niveau qui seraient mis en place. Ils refusent de « trier » les élèves, craignant la stigmatisation des plus fragiles, alors même que le gouvernement prétend vouloir lutter contre le harcèlement scolaire. De plus, pour mettre en place cette mesure, des moyens seraient retirés à certaines matières, notamment en sciences. Et pour couronner le tout, le gouvernement a annoncé le 22 février que l’Éducation nationale devrait faire 600 millions d’économies sur son budget. De quoi mettre en colère les travailleurs du secteur, qui vivent au quotidien une pénurie de plus en plus grande, en particulier en Seine-Saint-Denis, qui est le département le plus pauvre de métropole. Tout le monde voit bien les dépenses colossales qui sont faites pour l’armée, alors qu’il manque de tout dans les établissements scolaires : des enseignants bien sûr, mais aussi des surveillants, des infirmières, des AESH pour les enfants en situation de handicap, des médecins, des psychologues…

Pour toutes ces raisons, la mobilisation a été forte lundi 26 février, jour de reprise théorique des cours. Un peu partout dans le département, les grévistes se sont réunis, ont fait la tournée des établissements de leur secteur pour convaincre les hésitants à rejoindre le mouvement, ont appelé les parents d’élèves pour leur expliquer la situation, ont organisé rassemblements et manifestations. Faut-il un plan d’urgence pour la Seine-Saint-Denis, comme le réclament les syndicats, alors que les attaques sont nationales ? Comment étendre la mobilisation ? En tout cas, les discussions vont bon train !

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