Au grand bazar des annonces21/02/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/02/2899.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Au grand bazar des annonces

Les réformes en cours dans l’Éducation consistent à mettre en place, au collège et au lycée professionnel, des groupes de niveau en mathématiques et en français, ainsi qu’une orientation plus précoce pour les jeunes en difficulté. Le tout est évidemment prévu sans moyen supplémentaire.

Au ministère, certains semblent s’arracher les cheveux pour les rendre applicables avec une pénurie d’enseignants due entre autres à la réduction du nombre de postes ouverts aux concours. Syndicats, spécialistes, principaux de collège et proviseurs se sont souvent prononcés contre ces décisions ou ont tenté de montrer leurs difficultés d’application. Des élèves de sixième en particulier peuvent faire partie de deux classes différentes selon les matières, d’où la difficulté de nommer des professeurs principaux responsables de la classe et bien d’autres conséquences compliquées à gérer.

Dans les collèges et lycées, où la prochaine rentrée se prépare alors que les décrets d’application définitifs ne sont toujours pas rédigés, chacun tente d’y voir clair, mais constate le nombre d’heures d’enseignement disparues. En particulier, l’enseignement professionnel des jeunes en CAP ou bac professionnel est réduit, pour mettre les élèves à disposition des patrons avec un allongement des périodes de stages payés par l’État. Comme si les stages pouvaient remplacer un véritable enseignement ! De plus l’État ne prévoit pas de financement pour les étudiants post-bac en BTS.

Les réformes se succè­dent, avec une inspiration toujours plus réactionnaire et en réduisant les moyens d’enseignement pour les enfants et les jeunes. L’école n’a jamais véritablement réduit les inégalités, mais elle pourrait désormais les creuser si les parents, le personnel et les élèves ne l’empêchent pas.

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