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- Lutte ouvrière n°2894
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Dans les entreprises
Stellantis – Poissy : débrayage réussi pour les congés payés !
À l’usine de Poissy, dans les Yvelines, face aux attaques de la direction du groupe automobile Stellantis contre les congés des ouvriers, ceux-ci ont donné une première réponse.
Lundi 15 janvier, ils ont été une centaine du secteur du Montage à débrayer plusieurs heures contre le projet de la direction d’imposer que les travailleurs ne puissent prendre que deux semaines de congés l’été prochain. Car l’écrasante majorité souhaite avoir quatre semaines consécutives.
Depuis des années, la direction centrale de PSA, devenu Stellantis, s’est donné l’objectif de prendre entièrement le contrôle des congés payés de l’ensemble des travailleurs du groupe, afin d’en disposer à sa guise en fonction des aléas de la production et du marché. Il y a quelques années, la direction centrale avait déjà réussi à imposer seulement trois semaines de fermeture estivale, au lieu des quatre traditionnelles.
En novembre dernier, la direction du groupe a franchi une étape supplémentaire, avec le soutien d’une majorité de syndicats, en permettant aux directeurs de chaque usine de pouvoir désormais imposer seulement deux semaines consécutives l’été prochain.
À Poissy, l’écrasante majorité des travailleurs sont immigrés ou d’origine immigrée. N’avoir que deux semaines consécutives de congés d’été signifie pour eux l’impossibilité de retourner au pays pour voir leur famille. Mais, même au-delà des camarades d’origine immigrée, trimer aussi dur sur les chaînes de production et n’avoir que deux semaines en été pour se reposer est tout simplement inenvisageable.
À force de tirer sur la corde, la direction va peut-être tomber sur un os : le débrayage du 15 janvier à Poissy en a été la première manifestation. Disposer des congés comme on l’entend est un droit élémentaire, et il faudra qu’une majorité de travailleurs se mobilisent pour le faire respecter. Ceux qui ont débrayé en ont bien pris conscience.
Ce premier débrayage en appelle d’autres, jusqu’à ce que la direction remballe son projet pourri.