Stellantis – Sochaux : des ouvriers “chaud bouillants”27/12/20232023Journal/medias/journalnumero/images/2023/12/2891.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Stellantis – Sochaux : des ouvriers “chaud bouillants”

Le 15 décembre, à l’usine Stellantis de Sochaux, dans l’un des deux ateliers de fabrication du ferrage, une vingtaine d’ouvriers se sont retirés de leur poste à cause du froid ambiant.

Certains d’entre eux étaient venus avec leur propre thermomètre pour confirmer ce que tous ressentaient et, pour être à l’aise et au chaud, ils se sont retrouvés dans une aire de repos.

La production arrêtée, il n’a pas fallu longtemps pour que la hiérarchie, chef du personnel compris, vienne à la rencontre de ces travailleurs. Elle a été reçue comme il se doit : « 11 milliards d’euros de profits en six mois et même pas foutus de nous faire travailler dans de meilleures conditions ! »

Cette forme d’action a été efficace, puisque le chauffage a été tout de suite augmenté et qu’en quatrième vitesse des canons d’air chaud ont été mis en fonction. La maîtrise, qui d’ordinaire rechigne à distribuer des vestes chaudes, a ouvert les armoires qui en étaient bondées et a fait la distribution. Enfin, d’une voix hésitante, un membre de la direction a demandé : « Alors vous reprenez le travail ? » Les ouvriers lui ont répondu qu’il fallait encore attendre que la température monte tandis que, apprenant ce qui s’était passé, les ouvriers de l’autre bâtiment du ferrage épinglaient des responsables pour la même cause. Ceux-ci voulant sans doute éviter qu’il y ait les mêmes effets, le chauffage a été augmenté illico presto.

Trois quarts d’heure plus tard, la température des ateliers avait pris quelques degrés de plus et les ouvriers pouvaient être satisfaits d’avoir obligé le patron à en rabattre sur ses économies mesquines à leurs dépens.

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