« Juste » veut dire, dans la bouche de ce directeur, que TotalEnergies va pouvoir continuer à polluer la planète pour faire un maximum de profit. Et c’est vrai puisque si pour la première fois, la COP 28 a évoqué « une transition hors des énergies fossiles », elle s’est, comme d’habitude, bien gardée de définir un calendrier précis et de mettre en place la moindre mesure contraignante.

Pire encore, elle définit le gaz fossile comme « une énergie de transition » ce qui était une des principales revendications des… trusts pétrogaziers. Le même directeur de TotalEnergies a d’ailleurs déclaré : « On note avec intérêt la mention… de l’utilité des carburants comme le gaz. » Quand on sait que cette multinationale a annoncé en mai dernier l’augmentation d’un tiers de sa production de gaz d’ici 2030, on mesure à quel point cela favorise ses intérêts.

Ces accords mettent en avant les technologies de capture de carbone. Encore une fois, c’est ce que réclamaient les pétroliers. Ces technologies consistent à capturer directement le CO2 des fumées industrielles avant son évacuation dans l’atmosphère, pour le stocker ensuite dans des réservoirs dans le sous-sol. Alors qu’elles coûtent très cher et sont peu performantes, ces trusts en font la promotion parce qu’elles leur permettent de continuer l’extraction d’énergies fossiles tout en développant un marché profitable. Comme l’a déclaré le PDG d’Exxon Mobil : « Le captage du carbone va jouer un rôle. Nous sommes bons pour ça. Nous savons comment faire. »

Ces décisions en faveur de groupes capitalistes n’ont rien d’étonnant. Plus de 2 500 représentants des intérêts des firmes des énergies fossiles étaient présents à Dubaï, quatre fois plus que pour la COP 27 ! Le gouvernement français a d’ailleurs intégré dans sa délégation officielle le PDG de TotalEnergies. Le président de cette COP était le PDG d’ADNOC, la compagnie pétrogazière des Émirats arabes unis. D’après la BBC, il aurait même utilisé sa fonction de président de la COP pour conclure des marchés d’énergies fossiles avec le Canada et l’Australie.

Alors que le réchauffement climatique met en péril la vie de centaines de millions de personnes, principalement dans les pays les plus pauvres, et la planète tout entière, la seule préoccupation de ces capitalistes est de continuer à faire leurs profits.