Ces travailleurs ont ressenti un profond mépris de la part du maire de Beauvais et de la présidente de la communauté d’agglomération. Ces derniers ont en effet refusé l’attribution de la prime de pouvoir d’achat proposée par Macron et ont aussi décidé que l’augmentation de l’indemnité mensuelle de fonction se limiterait à 60 euros brut pour les plus bas salaires, et à seulement 50 euros brut pour les autres. Même pas de quoi payer l’augmentation des factures.

Il n’y aurait, paraît-il, pas assez d’argent dans les caisses. Un comble quand on sait que le maire, Franck Pia, s’est octroyé une indemnité mensuelle de 4 400 euros. Quant à Caroline Cayeux, présidente de la communauté d’agglo, c’est l’ex-ministre au patrimoine de 24 millions d’euros empêtrée dans une affaire de fraude fiscale et propriétaire d’un superbe appartement donnant sur la Tour Eiffel.

Ces élus-là, qui n’ont pas de problèmes de fin de mois, se moquent des rémunérations des salariés. À eux le gâteau, aux autres les miettes. C’est ce que refusent les travailleurs, qui veulent de vraies augmentations de salaire.

Suite à la grève, les élus ont commencé à reculer : ils ont décidé de payer la journée de grève et de revaloriser l’indemnité de fonction pour les catégories C à 70 euros brut. C’est un bon début !