Une série de de spots publicitaires de l’Ademe (l’agence gouvernementale « pour la transition écologique ») a déclenché une polémique avec les organisations patronales du commerce.

Les spots mettent en scène des « dévendeurs » qui conseillent d’acheter des vêtements de seconde main et d’arrêter la surconsommation. Du coup, commerçants et industriels, qui comptent sur la période des fêtes de fin d’année pour remplir leur tiroir-caisse, ont demandé le retrait de cette campagne publicitaire. Le ministre de l’Économie a pris leur parti, alors que celui de l’Écologie défendait timidement le droit à « se demander si tous les achats sont utiles vu les enjeux de transition écologique ».

Quant aux familles populaires, qui consomment moins, non pas par choix mais par contrainte, elles sont le cadet des soucis des ministres, des publicitaires et des patrons. Les choix essentiels sur ce qui est produit, où, comment et dans quelles conditions, sont faits en fonction des intérêts capitalistes. Autant dire qu’une consommation « durable », « responsable », etc. est, dans ce monde, aussi crédible que la descente du père Noël par la cheminée.