Taxe d’habitation : dès le berceau ?29/11/20232023Journal/medias/journalnumero/images/2023/11/2887.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Taxe d’habitation : dès le berceau ?

Ces derniers jours, de nombreuses personnes, dont des étudiants pauvres, et même des enfants, ont reçu des avis de taxe d’habitation leur réclamant plusieurs centaines, voire plusieurs milliers d’euros. Il s’agirait d’une erreur de l’administration.

Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, affirme que ce n’est rien, que tout sera rétabli dans les plus brefs délais, sans aucune démarche. Du côté des Finances publiques, les syndicats dénoncent la campagne de déclaration des biens immobiliers mise en place en début d’année. La taxe d’habitation sur les résidences principales a été supprimée en 2022, mais pas celle sur les résidences secondaires. Selon le syndicat Solidaires, l’immense pagaille de la déclaration a provoqué des situations pour le moins étonnantes, comme ces étudiants, rattachés au foyer fiscal de leurs parents, à qui l’administration réclame des centaines d’euros pour leur logement étudiant, considéré comme une résidence secondaire… Les agents des impôts, déjà en sous-effectif en temps normal, avaient dû gérer jusqu’en août la complexité de la déclaration, l’impossibilité de la faire sur papier, et les nombreuses demandes des petits propriétaires. Ils croulent maintenant sous les réclamations.

Le gouvernement, malgré sa volonté affichée de simplification, ne sait que provoquer la pagaille. Après des années de baisses d’effectifs et de moyens, il se retrouve incapable de gérer ses propres mesures.

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