Environnement : la COP est pleine29/11/20232023Journal/medias/journalarticle/images/2023/11/P11-1_poubelle_OK_Lupo.jpg.420x236_q85_box-0%2C173%2C450%2C427_crop_detail.jpg

Dans le monde

Environnement : la COP est pleine

Jeudi 30 novembre s’est ouverte la COP 28. Cette nouvelle grand-messe censée combattre les effets du réchauffement climatique se tient à Dubaï. Tout un symbole !

Illustration - la COP est pleine

On va donc parler énergies décarbonées et lutte contre le gaspillage dans les palaces climatisés de la capitale des Émirats arabes unis, dictature grande productrice de pétrole. Les autorités ont toutefois promis que des manifestations sur les problèmes climatiques seraient autorisées, à condition de se tenir dans une zone spéciale. En revanche, les libertés publiques ou les droits des travailleurs n’auront pas plus droit de cité que d’habitude.

Les milliers de responsables qui viennent pérorer sur l’avenir de la planète entre deux cocktails ne risquent donc pas d’être dérangés. Cent mille personnes sont attendues et, à côté des porte-parole d’ONG, on trouve de nombreux représentants des industries les plus polluantes. Plus de 7 000 d’entre eux avaient assisté à la dernière édition de la COP, car ils peuvent y défendre leurs intérêts, voire y conclure des affaires. Le maître de cérémonie, le sultan Al-Jaber, n’est autre que le patron d’Adnoc, la principale société pétrolière des Émirats, ce qui donne le ton des débats.

Il s’agit, disent les organisateurs, de faire le premier bilan mondial de l’accord de Paris, conclu en 2015. Celui-ci se passe pourtant de commentaire ! Cette année, la température moyenne mondiale a été supérieure de 1,4° à celle de l’ère préindustrielle, ce qui correspond à l’objectif fixé… pour 2100. Les émissions de CO2 ont augmenté de 7 % depuis 2015 et les compagnies pétrolières continuent d’ouvrir de nouveaux forages, tandis que la productivité des puits a grimpé de 30 % en cinq ans. Pendant ce temps, des centaines de milliards d’euros de subventions publiques sont distribuées aux entreprises au nom de la « décarbonation » de l’économie, mais ne font qu’alimenter la guerre économique entre trusts et le parasitisme des capitalistes.

L’économie capitaliste est incapable de prendre en compte les intérêts de l’humanité, en particulier lorsqu’il s’agit d’affronter les conséquences à long terme comme celles que le changement climatique implique. Les grands sommets comme les COP ne font qu’ajouter une dose de cynisme, d’hypocrisie et de pollution à cette catastrophe dont les conséquences affectent la vie de millions d’êtres humains.

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