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Leur société
Chômage : les attaques continuent
Le gouvernement trouve que la remise en cause des droits des travailleurs menacés par le chômage, décidée par le patronat dans un nouvel accord de l’Unedic signé par certains syndicats, ne va pas assez loin. Il a donc annoncé le 27 novembre son refus de l’entériner et exige des sacrifices supplémentaires.
Pourtant l’accord en question n’y va pas de main morte, puisqu’il rabote déjà les droits d’indemnisation des travailleurs de plus de 55 ans, ramenant leur durée à 24 mois au lieu de 27 depuis février. C’est encore trop aux yeux du gouvernement qui souhaite l’aligner sur la durée maximum de 18 mois des autres catégories. Les plus de 55 ans, les premiers licenciés, qui restent le plus longtemps sans emploi et basculent le plus vers le RSA, sont donc visés. Avant les remises en cause successives, les plus de 55 ans avaient droit à 36 mois d’indemnisation, tandis que les patrons licencieurs risquaient une petite sanction financière.
La guerre ne s’arrête pas là, puisque les ministres se succèdent pour expliquer que les ruptures conventionnelles, 500 000 l’an passé, sont trop nombreuses. Ces accords dits à l’amiable entre patron et travailleur permettent de mettre fin au contrat de travail avec une petite indemnisation pour le travailleur et, surtout, la possibilité pour ce dernier de toucher l’indemnisation chômage. Bien sûr, la rupture conventionnelle permet également aux employeurs de se débarrasser en douceur de travailleurs.
Mais pour le gouvernement, au nom des intérêts généraux de la classe capitaliste, la pression contre tous les travailleurs doit s’intensifier. Arriver à ce que ceux-ci baissent la tête et se soumettent sans conditions est son objectif. Il y a déjà eu la fin des droits au chômage pour les travailleurs « absents de leur poste de travail sans motif reconnu » , considérés comme démissionnaires, qui va entrer en vigueur et menacer des centaines de milliers de salariés, sans parler des baisses de durée d’indemnisation et des nouveaux calculs des droits qui excluent de nombreux travailleurs.
Macron et ses ministres rêvent de femmes et d’hommes soumis à la dictature patronale et à sa loi du profit. Leur mépris et leur arrogance sans limites finiront par provoquer la levée en masse qui balaiera leur système.