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- Lutte ouvrière n°2887
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Air France – Orly : contrer les mauvais coups de la direction
Mardi 28 novembre, à l’appel de plusieurs syndicats, environ 300 salariés d’Air France de la plateforme d’Orly se sont retrouvés pour manifester leur refus du transfert d’Orly à Roissy des activités de la compagnie prévu pour 2026.
Parmi les manifestants, il y avait des agents du passage aux côtés de mécaniciens de piste et du hangar, des assistants avion, des mécaniciens de cabine, des PNC (personnel navigant cabine) et quelques PNT (personnel navigant technique), ainsi que des magasiniers, des travailleurs des bureaux et de la logistique. Autant dire, quasiment tout l’éventail des métiers menacés par le plan de déménagement la direction.
Cette restructuration menace directement 600 salariés de la compagnie, mais elle affectera au moins 1 300 personnes. Qu’ils soient ses salariés ou ceux de sociétés sous-traitantes, beaucoup de travailleurs et leurs familles seront lourdement touchés. Si leur travail migre à Roissy, ils devront faire, pour le garder, un trajet beaucoup plus long dans une Île-de-France aux transports saturés, ou bien déménager, avec des conséquences financières et pratiques.
En transférant à sa filiale low cost Transavia l’activité des lignes jusqu’alors opérées depuis Orly, la direction d’Air France cherche bien sûr à faire des économies sur les salaires et à supprimer des emplois, afin d’assurer encore la hausse de ses bénéfices. À l’heure où la compagnie fait un milliard de bénéfices par trimestre, les travailleurs d’Orly n’accepteront pas de perdre le moindre euro et encore moins de voir leurs conditions de vie dégradées. C’est ce qu’ils sont allés dire en nombre à la direction, avec l’idée que ce rassemblement, où ils ont pu discuter avec des collègues d’autres secteurs, ne doit pas rester sans suite.
En 2015, face aux débrayages massifs, la direction d’Air France avait dû remballer son plan de filialisation de sa branche industrielle. Cette fois-ci, que les travailleurs concernés aient le statut Air France ou qu’ils dépendent de sous-traitants, il leur faut agir ensemble pour défendre leur intérêt commun.