Il a d’abord fallu que des associations de défense de l’environnement tirent le signal d’alarme l’an dernier car, dans les basses-cours de jardins, les poules picorent des sols contaminés par des polluants organiques persistants : dioxines, furanes, PCB et autres PFAS. Par la suite l’ARS a confirmé que les œufs pouvaient contenir suffisamment de ces molécules pour que leur consommation régulière « entraîne une ­imprégnation progressive de l’organisme qui peut avoir des effets sur la santé à long terme, comme une augmentation du risque de cancers, de troubles de la fertilité et de la grossesse, d’effets métaboliques comme le diabète ou de perturbation endocrinienne ». Les femmes enceintes ou allaitantes doivent particulièrement se méfier, pour leur fœtus ou leur nouveau-né, de même que les jeunes enfants.

En avril dernier, l’ARS avait déjà fait part de ­recommandations provisoires, qu’elle vient de rendre définitives pour 410 communes autour de Paris.

Les autorités assurent par ailleurs qu’il n’y a pas lieu de s’inquiéter au sujet des œufs issus des élevages industriels car ils seraient contrôlés par les services vétérinaires du ministère de l’Agriculture. Il faudrait donc faire confiance aux industriels et à l’État, comme s’il n’y avait jamais eu de scandale sanitaire lié à l’alimentation…