- Accueil
- Lutte ouvrière n°2886
- Hôpitaux de Saint-Maurice : restructuration et opération immobilière
Dans les entreprises
Hôpitaux de Saint-Maurice : restructuration et opération immobilière
Dans le Val-de-Marne, les hôpitaux de Saint-Maurice (2 300 agents) et des Murets à La Queue-en-Brie (700 agents) sont appelés à fusionner au 1er janvier 2024.
L’hôpital psychiatrique Esquirol, situé sur le même terrain que celui de Saint-Maurice, spécialisé en rééducation, y avait déjà été adjoint administrativement en 2010, entraînant regroupements de services et suppressions de postes. Toutes ces restructurations n’ont qu’un seul but : faire des économies sur le personnel, le matériel et le nombre de lits.
Le service informatique est commun depuis dix ans aux deux hôpitaux Saint-Maurice et Les Murets, et il est envisagé de ne faire plus qu’une seule cuisine au lieu d’une sur chaque établissement actuellement. Il en est de même pour les crèches. Les craintes de suppressions de postes, et d’une remise en cause du nombre de jours de RTT, d’une prime des agents des services hospitaliers ou des tarifs de crèche sont dans la tête de tout le personnel.
D’autre part, la direction et l’Agence régionale de Santé envisagent de louer en bail renouvelable de 50 ans une partie des bâtiments d’Esquirol, qui disposent de patios et d’une vue dégagée sur un grand parc. Ainsi 26 000 m2 de bâtiments seraient proposés pour 0,86 euro le m2 par mois à des promoteurs privés. Ces bâtiments accueillent aujourd’hui des services de soins psychiatriques adultes.
La direction prétexte que les installations actuelles ne sont plus aux normes et que les bâtiments anciens sont vétustes, mais c’est bien elle qui les a laissés se dégrader. Et plutôt que de rénover l’intégralité des bâtiments, elle va en construire un plus petit et y concentrer les patients et le personnel au prix de la déshumanisation des soins. Alors qu’actuellement les patients peuvent sortir dans le parc, à l’avenir, le cloisonnement sera de mise avec des badges entre services.
L’ensemble des syndicats s’oppose à ces projets qui livrent l’hôpital aux économies budgétaires d’une main, et aux spéculateurs immobiliers de l’autre.