À Saint-Denis, en banlieue parisienne, la maternité de l’hôpital ­Delafontaine ne peut plus accueillir les futures mères faute de place. Les lits sont en effet occupés, parfois durant de longues périodes, par des jeunes femmes sans domicile qui viennent d’accoucher et que les soignants, fort heureusement, se refusent à mettre à la rue avec leurs nouveau-nés.

Les sages-femmes sont révoltées par la situation dans laquelle l’État les place : faute de solutions d’hébergement pour ces femmes et leurs bébés, elles ne peuvent accueillir d’autres patientes, notamment celles présentant des grossesses à haut risque.

Dans leur courrier, adressé à plusieurs personnalités politiques et aux autorités, elles exigent de l’État qu’il ouvre « immédiatement des places d’hébergement d’urgence pour les couples mère-enfant et les femmes enceintes aujourd’hui hospitalisées chez nous, car sans domicile fixe. Qu’y a-t-il de plus vulnérable qu’une femme enceinte ou un nourrisson venant de naître ? »