Depuis le 7 octobre, 140 Palestiniens y ont été tués, dont une partie par des colons israéliens.

Le nombre de colons s’appropriant des terres palestiniennes s’est accru rapidement ces dernières années, et ils sont aujourd’hui près d’un demi-million. Ils forment la base électorale et les troupes d’une extrême droite de plus en plus radicale. Le ministre des Finances et le ministre de la Sécurité nationale israéliens sont eux-mêmes des colons de Cisjordanie. Le second, Itamar Ben Gvir, le dirigeant du parti d’extrême droite Pouvoir juif, a directement participé aux violences armées contre les Palestiniens ces dernières années.

Mais, après le 7 octobre, les milices de colons d’extrême droite se sont encore davantage mobilisées, aidées et couvertes par l’État. Ben Gvir a annoncé la distribution gratuite de 10 000 armes à feu à destination des colons volontaires, ainsi que l’assouplissement des règles sur le permis de port d’arme. Six jours sur sept, des colons de l’une des plus grandes colonies juives, Goush Etzion, s’entraînent dans un centre, dont de nombreux stagiaires qui n’avaient jamais manipulé d’arme auparavant.

Une partie des colons, protégés par l’armée, déchaînent librement leur haine contre les habitants palestiniens. L’un d’entre eux a été attaqué par un groupe de colons armés et tué alors qu’il récoltait les olives de ses arbres à proximité d’une colonie.

La politique des dirigeants israéliens, poursuivant envers et contre tout la colonisation de la Cisjordanie, a en même temps favorisé le développement de cette extrême droite qui s’appuie essentiellement sur les colons. Prêts à justifier leurs exactions au nom de la Bible, ils peuvent assassiner impunément les habitants palestiniens, sous la protection de l’armée et le regard bienveillant des dirigeants impérialistes. Mais c’est toute la société israélienne qui est ainsi pourrie par le militarisme et le racisme.