L’usine Satys, sous-­traitante d’Airbus, située dans les quartiers Nord de Marseille, devait être déménagée, car elle avait pollué la nappe phréatique en déversant pendant des années différents solvants, dont le chrome 6, dans les égouts, exposant ainsi les ouvriers à toutes ces substances particulièrement nocives.

Le déménagement prévu a finalement été annulé. L’usine reste dans les quartiers Nord. Le préfet, qui avait ordonné l’arrêt de l’activité après la découverte de chrome 6 dans la nappe phréatique, est revenu sur sa décision, car Airbus veut ses pièces et il les aura. Mais personne ne veut investir dans de nouvelles installations.

Quand ils apprirent que l’usine resterait sur place, les ouvriers furent d’autant plus consternés que les installations sont vieillissantes et tombent en panne continuellement. Ils doivent faire des miracles pour sortir la production coûte que coûte. Mais ils n’ont aucune garantie sur leur avenir, puisqu’Airbus cherche des solutions de rechange pour faire faire le travail ailleurs.

Après avoir usé les travailleurs jusqu’à la corde et les avoir empoisonnés à petit feu, Airbus s’apprête à les jeter dehors dès qu’il leur trouvera un remplaçant.