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Leur société
Armement : la guerre, une très bonne affaire
La semaine qui a suivi l’attaque du Hamas et la riposte israélienne a vu une augmentation de la plupart des cours boursiers des principaux groupes industriels de l’armement des pays impérialistes.
Le français Thales, qui fabrique des missiles, des fusils d’assaut et de l’électronique pour tous les corps d’armée, Dassault aviation, le constructeur des Rafale, le britannique BAE Systems, qui intervient entre autres dans la production d’avions de combat ou l’allemand Rheinmetall AG, fabricant de chars : tous ont vu leur valeur augmenter de 8 à plus de 10 %. Aux USA, Northrop Grumman, troisième industriel de l’armement au monde (bombardiers, drones, systèmes électroniques, etc.), a vu sa valeur augmenter de 8,30 %, alors que les deux premiers, Lockheed Martin, fabricant des avions de chasse F35, et Raytheon Technologies, ont augmenté plus modestement.
L’État d’Israël, avec son budget militaire d’environ 24 milliards de dollars, est un gros client et il lui faudra bien reconstituer ses stocks de bombes après le pilonnage de Gaza. La suspension du processus de normalisation des relations entre Israël et l’Arabie saoudite, – 60 milliards de budget militaire – est vue comme une nouvelle source de tensions et donc de profits pour les marchands de canons.
Quels que soient les belligérants, ces profiteurs de guerre sont là pour vendre de quoi se battre. Le chiffre d’affaires des cent principaux marchands d’armes approchait les 600 milliards de dollars en 2021. Avec l’aggravation des tensions dans le monde, le malheur des peuples fait le bonheur des industriels.