- Accueil
- Lutte ouvrière n°2880
- Punaises de lits : mensonges et incurie
Leur société
Punaises de lits : mensonges et incurie
Vendredi 6 octobre, le gouvernement a tenu une réunion interministérielle sur les punaises de lit. Elles reviennent en force ces dernières années, avec un million d’interventions de désinfection en 2022
C’est en fait l’approche des JO de 2024 qui fait que la presse s’est intéressée à un problème qui touche des centaines de milliers de foyers, jusqu’aux hôtels de luxe et aux appartements des riches.
Le problème des nuisibles prend une dimension compliquée pour les familles populaires, qui doivent jeter une partie de leurs biens, et ne peuvent changer de logement facilement. Alors que c’est à la charge du bailleur, une grande partie des locataires doit se battre pour faire face à ce fléau, et appeler eux-mêmes des entreprises privées, de détection ou de désinfection. Les dépenses sont évaluées à près d’un millier d’euros en moyenne.
C’est pourtant un problème qui devrait se traiter collectivement, comme celui de la présence de cafards, de rats et autres nuisibles, qui peuvent passer d’un logement à l’autre. Faute de traitement collectif, les punaises reviennent parfois ainsi, ou infestent les parties communes.
Le ministre des Transports a prétendu encore le 4 octobre qu’il n’y avait aucun cas avéré dans les métros ou les trains. Pourtant des cheminots ont dénoncé cette présence. À Dreux, le 29 septembre, ce sont des auxiliaires de vie d’une crèche qui ont détecté la présence des punaises et ont déclenché la désinfection. À Paris, des salariés des cinémas UGC ont témoigné du fait que la direction leur a demandé de mentir aux clients alors qu’elle avait connaissance de l’infection dans certaines de ses salles.
Même sur une question aussi bénigne que la lutte contre les nuisibles, il faut se battre contre la cupidité des capitalistes et leur incapacité à donner une réponse aux problèmes de la société.