Au collège Victor-Schoelcher de Kourou, en Guyane, une trentaine d’enseignants ont débrayé lundi 9 octobre pour soutenir leurs collègues de mathématiques. Ces derniers refusent de travailler dans des salles de cours toujours inutilisables après travaux.

Les enseignants se sont mis en droit de retrait pour dénoncer les mauvaises conditions de travail du personnel comme des élèves dans des salles aux murs troués, aux charpentes rongées par les termites et aux prises électriques dangereuses. Dans une salle de sciences physiques, le même jour, un faux plafond est tombé en plein cours, sans faire de blessé heureusement !

Cette situation est loin d’être unique en Guyane. Dans ce département où beaucoup vivent sous le seuil de pauvreté, l’école souffre du manque de moyens et les promesses du ministre de l’Éducation, Gabriel Attal, de mettre un enseignant devant chaque classe apparaissent comme une mauvaise blague. Il manque des enseignants dans tous les établissements du second degré en Guyane.

L’an dernier, le personnel du collège Schoelcher s’est mobilisé pendant deux mois pour obtenir la rénovation des locaux. Un défilé de responsables des pouvoirs publics était venu faire une avalanche de promesses. Depuis la rentrée, les salariés du collège constatent que les travaux effectués cet été sont en réalité un cache-misère.

Après avoir manifesté leur colère, les enseignants ont écrit à la Collectivité territoriale de Guyane et au rectorat pour exiger des réponses et un calendrier précis de travaux, leur rappelant qu’ils étaient toujours prêts à se remettre en mouvement si les autorités continuent à s’en tenir à du bla-bla.