Elle a profité du moment où les occupants se rendent à la distribution de repas organisée par une association, pour confisquer leurs tentes et leurs effets personnels.

Les 27 jeunes migrants étaient à la rue depuis fin septembre. Le conseil départemental du Doubs, qui a la responsabilité de prendre en charge les mineurs, a en effet décrété qu’ils ne l’étaient pas, alors que les services de l’État, eux, ne les considèrent pas majeurs ! La plupart de ces jeunes non accompagnés viennent de Guinée ou de Côte d’Ivoire. Après de longs mois de voyage dans des conditions insupportables et dangereuses, ils sont arrivés en Italie et ont choisi de poursuivre jusqu’en France dont ils parlent la langue.

Ils se heurtent à cette situation ubuesque, où les institutions se renvoient la balle pour ne pas avoir à les prendre en charge, tandis que le 115 refuse de les héberger, ne serait-ce que le temps que leur situation soit examinée. Cette inhumanité, censée décourager des jeunes ayant tout risqué pour trouver une vie meilleure, est à l’image de la société.