Dans le cadre de l’ouverture à la concurrence, la direction de la SNCF commence la privatisation dans les Hauts-de-France. Dans le secteur des TER d’Amiens, c’est sa filiale, l’Étoile d’Amiens, qui a remporté le marché. Elle s’est donc attelée à recruter des volontaires pour cette structure, en expliquant que ce serait une façon de travailler plus près de chez soi. Mais les conditions de ces contrats restent floues : davantage de flexibilité (travail de nuit et week-end) et rien de précis sur les salaires.

Autant dire que mardi 26 septembre, date de clôture des inscriptions, elle n’avait pas tous ses volontaires : il en manquerait 80 sur les 464 attendus. Qu’importe ! La direction a continué les pressions et a imposé à ceux qui avaient plus de 50 % de leur service dans le secteur d’Amiens de signer, en les menaçant de mutation ou de licenciement s’ils refusaient. Il est devenu clair pour beaucoup que, de choix, il n’en était pas question !

Certains cheminots sont conscients qu’ils auront à défendre leurs conditions de travail et leurs salaires en restant à la SNCF ou en acceptant le départ pour l’Étoile d’Amiens. C’est ce qu’ils ont exprimé en refusant de répondre à la SNCF. Jeudi 28 septembre, une centaine de travailleurs ont fait entendre leur inquiétude en envahissant une réunion du CSE du TER Hauts-de-France qui se tenait à Amiens. La privatisation, c’est-à-dire essentiellement la dégradation des conditions de travail des cheminots, n’est pas encore sur les rails !