Fourmies, dans le Nord, ville de 11 400 habitants, dispose d’une caserne de gendarmerie depuis 2015, en remplacement du commissariat fermé à la même date. En revanche, et pour ne parler que des services publics, on y a fermé l’agence de la Banque de France et le tribunal des prud’hommes, les horaires d’ouverture de la Caisse d’allocations familiales et de la Sécurité sociale ont été réduits, la gare SNCF est fantomatique, des classes sont régulièrement fermées, l’hôpital est sur la sellette depuis longtemps. Le taux de chômage approche les 30 % et l’insécurité sociale y est manifeste et pesante.

Mais, presque tous les samedis, trois gendarmes caparaçonnés passent rapidement au marché, sans naturellement que cela ne change quoi que ce soit ni à l’insécurité sociale ni même au vote des électeurs.