Dette de l’État : les travailleurs n’ont pas à payer04/10/20232023Journal/medias/journalnumero/images/2023/10/2879.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Dette de l’État : les travailleurs n’ont pas à payer

Mercredi 27 septembre, le ministre de l’Économie a commenté le projet de loi de finance 2024, qui prévoit le budget de l’État pour l’année. Il a affirmé à cette occasion que réduire la dette publique relève du « devoir de l’intérêt national ».

Évidemment, il semble de bon sens de vouloir réduire la dette de l’État, de la même manière, nous disent les commentateurs de la presse patronale, que monsieur-tout-le-monde rembourse les siennes. La dette publique ne cesse de s’alourdir et a même dépassé les 3 000 milliards d’euros en mars. Le gouvernement prévoit donc d’emprunter sur les marchés la somme record de 270 milliards pour l’année 2023, afin de colmater ce déficit vertigineux.

Celui-ci a véritablement explosé à partir de 2012, lorsque la Banque centrale européenne avait ouvert les robinets du crédit facile pour tenter d’enrayer la paralysie du système, lors de la crise de la zone euro. Depuis, la dette a continué d’augmenter de manière spectaculaire lors des crises suivantes, Covid, guerre en Ukraine.

Bruno Le Maire prévoit 16 milliards d’euros d’économies pour 2024, réalisés presque en totalité par la fin des aides énergétiques – le fameux « bouclier tarifaire » mis en place en 2022. Autrement dit, l’explosion des factures d’électricité des travailleurs va financer la réduction du déficit. Mais cette dette, ce ne sont pas les travailleurs qui l’ont faite. Elle n’a pas servi à ouvrir des lits d’hôpitaux, à embaucher des soignants, des facteurs ou des enseignants. Ce sont les cadeaux au grand patronat, les subventions versées aux plus grandes entreprises qui ont creusé le déficit de l’État.

Que ceux qui sont responsables de la dette, les capitalistes et les classes riches, la payent !

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