Ouvert en 2017, le lycée Angela-Davis de Saint-­Denis ne bénéficie pas de suffisamment d’équipements sportifs proches pour les cours d’EPS. Il faut au moins une demi-heure de marche pour se rendre aux annexes du stade de France ou au terrain de foot du Landy, autant au retour.

Sur un créneau de deux heures, les élèves font moins d’une heure de sport. Mais la situation s’aggrave avec la Coupe du monde de rugby, et l’approche des Jeux olympiques et paralympiques. Les équipements autour du stade de France sont inaccessibles toute l’année scolaire aux établissements, du fait de la préparation des Jeux ou pour les activités liées aux événements, et cela jusqu’à la rentrée 2024. De plus, le stade du Landy est en travaux pour au moins trois mois. Les enseignants d’EPS en sont réduits à organiser des séances sous le préau du lycée, ou dans le foyer des élèves. L’athlétisme sera pratiqué sur un terrain non adapté, en tassant les classes.

La ministre des Sports prétend faire des Jeux olympiques un levier de promotion de l’activité physique pour tous. Ce n’est certainement pas l’objectif de ces Jeux, qui sont avant tout un événement financier dont sont exclus l’immense majorité des habitants de Seine-Saint-Denis. Et ils sont même sommés de laisser la place, comme les élèves de ce lycée lésés dans leurs activités sportives.