Le 15 septembre, l’état-major ukrainien a annoncé avoir repris aux Russes deux kilomètres carrés. C’est peu, surtout quand l’armée russe annonce, de façon tout aussi invérifiable, progresser dans un autre secteur du front.

Zelensky et ses généraux doivent afficher même de tout petits succès, pour justifier auprès de leurs parrains occidentaux qu’ils leur demandent toujours plus d’armes. Zelensky vient encore de le faire en retrouvant Biden aux États-Unis.

Le même jour, on pouvait apprendre ce que coûte en vies humaines le moindre gain de terrain, tel que le rapportait un responsable dans un journal ukrainien, Les Nouvelles de Poltava. S’exprimant au conseil municipal de cette grande ville du centre-est de l’Ukraine, Vitali Berejnoï, chef par intérim du recrutement militaire local, a déclaré que, « sur 100 soldats mobilisés il y a un an, il en reste 10 à 20 à l’effectif ; les autres, ce sont des morts, des blessés et des réformés ».

Il n’a pas fait le détail des 80 à 90 % de soldats disparus de l’effectif en un an, mais même cela suffit à faire comprendre pourquoi les autorités traitent d’habitude de telles informations comme des secrets militaires.