La direction de l’hôpital de Cadillac, en Gironde, a annoncé la fermeture de Moreau, un service de 19 lits qui accueille des patients avec des pathologies lourdes, dans l’unité des malades difficiles (UMD). Les patients vont être répartis sur d’autres unités de l’UMD, qui sont déjà chargées. Le personnel de Moreau sera lui aussi dispersé et servira de variable d’ajustement dans les autres services. Devant les protestations, la direction prétend que la mesure n’est que provisoire, par manque de médecins et d’infirmiers, et en vue de travaux de rénovation… qui ne débutent qu’en 2026. Mais cette fermeture s’ajoute à toutes les autres fermetures ou démantèlements de services : Raynier ; Parchappe fermé à 50 % ; Broca dont les lits ont été redistribués sur les autres unités ; la Polyclinique médico-­psychologique de Bazas bientôt délocalisée à 30 kilomètres à Cadillac.

Cette fermeture est un nouveau recul dans les conditions de travail des agents de l’hôpital et dans la qualité des soins apportés aux patients, alors que la situation à l’hôpital de Cadillac, comme dans tous les hôpitaux, est déjà dramatique.

Il y a quelques mois, la direction avait programmé la fermeture de l’unité de Lormont, dépendant de Cadillac : les agents de cette unité en avaient empêché la fermeture par la lutte, et c’est encore ainsi qu’ils pourront faire reculer la direction de l’hôpital. La CGT et FO ont appelé à la grève : un premier rassemblement réussi a eu lieu jeudi 31 août devant l’UMD et d’autres actions sont prévues.