Pour les actionnaires des groupes français, la hausse est plus importante encore : 13,3 %.

Déjà en 2022, les actionnaires du monde entier s’étaient partagé 1 560 milliards de dollars, ce qui avait été présenté comme historique par la presse économique. Tout annonce que l’année en cours sera un meilleur cru.

Pourtant, aucun commentateur ne s’aventure à prétendre que l’économie mondiale connaîtrait une croissance justifiant cette manne et aucun ne remet en cause l’appauvrissement des populations, au point qu’à l’échelle du monde, d’après un rapport de l’ONU, le nombre d’êtres humains en insécurité alimentaire aiguë a augmenté de 34 % par rapport à l’an dernier, pour s’élever à 258 millions de personnes.

Les dividendes augmentent parce que l’exploitation des travailleurs s’intensifie. Ils augmentent aussi par cet immense racket que constitue la flambée des prix, en particulier sur les produits de première nécessité depuis près de deux ans. En un mot, c’est la férocité de la lutte de classe menée par les bourgeoisies du monde entier contre les travailleurs qui alimente la manne empochée par les actionnaires.