Irak : l’armée française dans ses œuvres23/08/20232023Journal/medias/journalnumero/images/2023/08/2873.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Irak : l’armée française dans ses œuvres

C’est en évoquant un banal accident de la circulation, suivi d’un exercice exceptionnel, sans plus de précisions, que les médias ont annoncé la mort de deux militaires français en trois jours en Irak.

Pour beaucoup de monde, cela aura été une surprise, car on n’entendait plus guère parler jusqu’alors de la présence de l’armée française dans ce pays, et encore moins de son importance.

Elle a en effet 600 militaires sur place, plus dix Rafale et une frégate patrouillant au large. Depuis qu’en septembre 2014 a été lancée l’opération Chammal, ses militaires auraient assuré, selon le ministère des Armées, 12 700 sorties aériennes et 1 570 frappes en Irak. Et ce n’est là que le volet français d’une opération internationale rassemblant 80 pays !

Maintenant, dit-on, les militaires français n’opèrent plus directement sur le terrain. Y contrer Daech était le prétexte de cette intervention, mais Daech aurait été vaincu… mais les Rafale et les militaires français sont restés. Selon le ministère, ils se bornent à des actions d’appui à l’armée irakienne. Qu’est-ce que cela recouvre ? On n’en saura pas plus. Même chose pour les membres des forces spéciales engagés dans les zones de peuplement kurdes et à la frontière avec la Syrie, dont l’armée n’indique ni le nombre ni les missions.

L’Irak n’est bien sûr pas un cas isolé de présence militaire dont le gouvernement ne tient pas à informer la population. Pour que les Dassault et autres se hissent à la troisième place du podium mondial du commerce des engins de mort, il leur faut avoir un peu partout des représentants de commerce en treillis, des conseillers en actions d’appui aux armées locales. Et puis, n’est-ce pas une façon d’occuper le terrain pour les contrats de reconstruction d’un pays dévasté par la guerre et qui était un gros client des secteurs atomique et pétrolier français… et pourrait le redevenir ?

Partager