Football : les milliards du mercato23/08/20232023Journal/medias/journalnumero/images/2023/08/2873.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Football : les milliards du mercato

La période estivale est chaque année dans le monde du football le théâtre d’une compétition peu ragoûtante : les sportifs rangent les crampons quelques semaines, les propriétaires de club sortent les chéquiers et s’échangent « leurs » joueurs sur le marché des transferts, le mercato.

Chaque année, les clubs européens les plus riches déboursent des sommes folles – six milliards d’euros à l’été 2022 – pour attirer les joueurs les plus talentueux de la planète. Et, cette année, ils doivent faire avec un nouveau concurrent : l’Arabie saoudite, qui a fait venir dans son championnat les stars Benzema et Neymar.

Il y a dix ans, le Real Madrid avait marqué les esprits en effectuant le transfert le plus coûteux de l’histoire : 100 millions d’euros. Depuis, ce montant est devenu courant et n’impressionne même plus les journalistes. Cet été, pas moins de quatre joueurs ont été achetés par leur nouveau club pour plus de 100 millions d’euros… et le mercato n’est pas encore fini. Cette montagne d’argent a de quoi donner le tournis… et la nausée.

Car si les propriétaires de club sont capables d’aligner sept ou huit zéros sur les chèques, c’est qu’ils brassent des fortunes bien plus conséquentes. Américains, saoudiens, français, ce sont généralement des capitalistes multimilliardaires et ils ont une passion commune, non pour le ballon rond, mais pour l’argent qu’il peut rapporter.

Les capitalistes de la planète se noient sous les milliards issus de l’exploitation du travail, à ne plus savoir quoi en faire. Certains achètent des œuvres d’art, d’autres des chevaux de course, et d’autres encore des footballeurs. Et certains font les trois, comme le propriétaire du Stade rennais, le capitaliste du luxe François Pinault, dont la fortune est estimée à 37 milliards d’euros. Si Mbappé, l’un des footballeurs les mieux payés au monde, voulait la même somme sur son compte en banque, il lui faudrait fouler les pelouses jusqu’en 3 165, sans rien dépenser et sans se blesser bien sûr. Une façon de rappeler que, si les stars du foot sont très grassement payées, elles ne sont que des gagne-petit en comparaison des propriétaires des clubs.

Au championnat du parasitisme, il n’y a pas de compétition : tous ces milliardaires méritent la première place.

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