À Châteauroux un postier s’est même vu retirer quatre jours de salaire par la direction alors qu’il n’avait fait qu’une seule journée de grève la veille du week-end de la Pentecôte en 2022. Un peu plus d’un an après, La Poste avait d’ailleurs aussi été condamnée pour atteinte au droit de grève par les Prud’hommes de l’Indre, tout comme en Gironde.

Ces atteintes au droit de grève ont probablement dû se produire dans de nombreux départements. La Poste doit rembourser et devrait même payer des dommages et intérêts, non seulement à ceux qui ont été en justice, mais aussi à tous ceux qui ont été victimes de ce type de vol manifeste.

À Bordeaux, entre mars et avril 2020 en pleine pandémie, treize salariés de l’agence Coliposte de Bordeaux Nord s’étaient mis en droit de retrait en affirmant que leur sécurité n’était plus assurée au vu des graves manquements de la direction du site concernant les mesures de protection liées au Covid (manque de masque, distanciation non respectée…). La Poste avait contesté ce droit en retirant de leur salaire les jours concernés.

Trois ans après, les Prud’hommes viennent de condamner La Poste à verser le salaire qu’elle leur avait volé, affirmant au passage que les mesures sanitaires n’avaient pas été respectées et que le droit de retrait était tout à fait justifié.

Avec ces attaques contre le droit de grève et le droit de retrait, La Poste voudrait décourager les postiers de les utiliser… Elle ne fait que les renforcer dans la conviction que leur force est dans leur travail et dans leur capacité à l’arrêter.