Déjà, le 24 juillet, une panne similaire avait eu lieu à Orly 3, qui n’avait duré qu’une heure et demie. À chaque fois, l’origine semblait grave et inconnue mais en principe, en relançant le programme informatique, tout est censé repartir. Mais jeudi 4 août, cela n’a pas fonctionné ! Le constructeur est finalement venu remettre le système en marche, la maintenance ordinaire n’y pouvant rien.

Les petits bras des compagnies aériennes ont donc dû, une fois de plus, avoir recours au système D et se débrouiller avec les passagers. Certains ont attendu jusqu’à trois heures dans leur avion, espérant que leurs bagages ou leur chien allaient finir par rejoindre la soute. Finalement, ils sont partis sans bagages et sans chien pour que les rotations des avions se fassent quand même. Arrivés à destination, ils ont attendu les vols suivants dans l’espoir d’y voir arriver leurs bagages. D’autres passagers ont été déroutés vers des aérogares d’Orly ou de Roissy.

C’est la première fois que l’on voit les mesures de sûreté non respectées dans un aéroport. Des milliers de bagages ont été déplacés toute la journée ou sont restés stockés en zone publique en attendant que l’informatique d’Orly 4 redémarre et que le système de tri en sous-sol soit de nouveau accessible. C’est là que des tomographes sont installés pour détecter une éventuelle présence de produits explosifs. S’il y a le moindre doute, celui-ci doit être levé « en présence du propriétaire » du bagage suspect… qui pouvait déjà être à l’autre bout du monde !

Le ministre délégué aux Transport, Clément Beaune, s’est indigné à propos de cette panne : « Ce qui se passe à Orly n’est pas acceptable, on ne peut pas avoir des problèmes de tri. » On voudrait bien l’y voir, alors que tout le personnel se met en quatre pour tenter de pallier les conséquences du problème. Et qu’attend-il pour venir lui-même expliquer quoi faire aux informaticiens ?